Le métier de garde du corps, également connu sous le nom d'agent de protection rapprochée (APR), requiert un parcours de formation structuré et des qualifications précises. Pour assurer la sécurité de personnalités ou d'individus à risque, ces professionnels suivent un cheminement rigoureux qui combine apprentissage théorique et expérience pratique.
Parcours de formation pour devenir garde du corps
Pour accéder au métier d'agent de protection rapprochée en France, plusieurs voies de formation s'offrent aux candidats, tant dans le secteur public que privé. Ces formations visent à préparer les futurs gardes du corps aux nombreux défis qu'ils rencontreront sur le terrain.
Formations initiales et spécialisées
Dans le secteur privé, l'obtention d'une carte professionnelle délivrée par le CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité) est obligatoire. Pour y parvenir, les candidats peuvent suivre différentes formations comme le CAP agent de sécurité, le CQP APS (Agent de Prévention et de Sécurité), ou le TFP A3P (Agent Privé de Protection des Personnes). Ces formations abordent des sujets variés tels que les techniques de défense, la gestion des risques, les premiers secours et les aspects juridiques du métier. La carte professionnelle, valable 5 ans, nécessite un renouvellement via un stage de Maintien et Actualisation des Compétences de 38 heures.
L'importance de l'expérience militaire ou policière
L'expérience dans les forces de l'ordre ou l'armée constitue un atout majeur pour devenir garde du corps. Dans le secteur public, cette expérience est même obligatoire. Pour intégrer le Service de la Protection (SDLP) ou le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR), les candidats doivent justifier d'au moins trois ans d'expérience dans la police nationale et réussir un concours interne. Pour le GSPR, le recrutement se fait parmi les membres du SDLP ou du GIGN, avec des sélections particulièrement exigeantes. Cette expérience préalable apporte des compétences indispensables en matière d'analyse des menaces, de gestion des situations à risque et de techniques d'intervention.
Compétences indispensables au métier de protection rapprochée
Le métier d'agent de protection rapprochée (APR), communément appelé garde du corps, requiert un ensemble précis de compétences techniques et relationnelles. Ce professionnel assure la sécurité d'une ou plusieurs personnes, souvent des personnalités, lors de leurs déplacements et dans leur vie quotidienne. Qu'il exerce dans le secteur public comme le Service de la Protection (SDLP) ou le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR), ou dans le secteur privé pour des entreprises de sécurité, l'agent de protection rapprochée doit maîtriser plusieurs domaines de compétences pour garantir la sécurité des personnes qu'il protège.
Maîtrise des techniques de combat et autodéfense
La base du métier d'agent de protection rapprochée repose sur une excellente préparation physique et la maîtrise des techniques de défense. Un garde du corps doit posséder des aptitudes physiques solides, entretenues par un entraînement régulier. La pratique des arts martiaux constitue un atout majeur dans ce métier, car elle permet de neutraliser rapidement une menace tout en minimisant les risques pour la personne protégée. Ces techniques incluent non seulement le combat à mains nues, mais aussi la maîtrise de certains équipements comme les tasers, lorsque leur port est autorisé.
La condition physique joue un rôle fondamental dans ce métier. L'endurance, la force et la résistance sont mises à l'épreuve quotidiennement. Un garde du corps peut rester debout pendant de longues heures, réagir en une fraction de seconde ou devoir courir tout en protégeant son client. Dans certaines situations, il doit également savoir manier des équipements spécifiques comme les gilets pare-balles ou le triptyque anti-balles. Pour les agents travaillant dans des contextes particuliers, une formation au port d'arme peut être nécessaire, avec les autorisations légales correspondantes.
Aptitudes psychologiques et analyse de situations
Au-delà des capacités physiques, l'agent de protection rapprochée doit développer des aptitudes psychologiques pointues. La vigilance constante constitue l'une des qualités premières de ce professionnel. Il doit observer son environnement en permanence, repérer les comportements suspects et anticiper les dangers potentiels. Cette analyse des risques se fait de manière continue et demande une grande concentration.
Le sang-froid représente une autre qualité fondamentale. Face à une menace, l'agent doit rester calme pour prendre les décisions appropriées. La discrétion fait également partie intégrante du métier – un bon garde du corps sait se faire oublier tout en restant attentif. Le respect de la vie privée et la confidentialité sont des valeurs indispensables, particulièrement lorsqu'il travaille avec des personnalités publiques.
La communication joue un rôle clé dans ce métier. L'agent doit savoir interagir avec son client, établir un lien de confiance, mais aussi gérer les interactions avec le public. Dans de nombreuses situations, la diplomatie permet de désamorcer des tensions sans recourir à la force. Pour les missions internationales, la maîtrise de l'anglais ou d'autres langues étrangères représente un avantage notable. Ces compétences relationnelles, associées à une formation en premiers secours, font du garde du corps un professionnel complet, capable d'assurer la protection des personnes dans toutes les circonstances.
Les avantages sociaux rarement mis en avant dans la profession
Le métier de garde du corps, aussi appelé agent de protection rapprochée (APR), s'accompagne d'une série d'avantages sociaux méconnus qui vont au-delà de la simple rémunération. Dans un domaine professionnel où les risques et les contraintes sont nombreux, ces bénéfices constituent un aspect important à prendre en compte lors du choix de carrière. Alors que l'attention se porte généralement sur les formations requises, les compétences techniques et les certifications nécessaires, les avantages sociaux restent souvent dans l'ombre.
Couverture santé et assurances spécifiques au métier
Les gardes du corps bénéficient de protections adaptées à leur métier à risque. Dans le secteur public, les agents du Service de la Protection (SDLP) ou du Groupe de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR) disposent d'une couverture santé renforcée qui prend en charge les blessures potentielles liées à leurs missions. Ces fonctionnaires d'État profitent également d'une assurance vie spéciale et d'une protection juridique en cas de litige durant l'exercice de leurs fonctions.
Dans le secteur privé, les sociétés de sécurité proposent généralement des contrats incluant des assurances professionnelles adaptées. Ces polices d'assurance couvrent notamment les accidents du travail avec des indemnisations plus élevées que la moyenne, tenant compte des risques inhérents au métier. De plus, certaines entreprises offrent des mutuelles santé avec des garanties étendues pour les soins physiques et psychologiques, reconnaissant ainsi la nature stressante du travail d'agent de protection rapprochée.
Équilibre vie professionnelle et personnelle dans un métier exigeant
Malgré les horaires irréguliers et les déplacements fréquents, le métier de garde du corps peut offrir des périodes de récupération avantageuses. Dans le secteur public, le système de rotation des équipes permet aux agents de bénéficier de jours de repos compensatoires après des périodes d'activité intense. Les policiers ou gendarmes affectés à la protection rapprochée profitent ainsi de plusieurs jours consécutifs de repos après des missions exigeantes.
Dans le domaine privé, les contrats de mission peuvent alterner entre des périodes d'activité soutenue et des phases sans affectation. Cette alternance, bien que pouvant créer une variabilité dans les revenus pour les indépendants, offre la possibilité de périodes dédiées à la vie personnelle. De plus, l'aspect relationnel du métier, notamment lors de la protection de personnalités, peut mener à des opportunités de voyage et de découvertes culturelles qui enrichissent l'expérience professionnelle. Certains agents apprécient particulièrement cette variété des missions et des environnements de travail, qui rompt avec la monotonie d'un emploi traditionnel tout en permettant des moments de qualité avec leurs proches entre deux missions.